Rencontre : | lundi 5 octobre dès 18h00, rencontre avec Thomas Brasey, photographe |
Exposition : | 23 septembre au 20 novembre 2015 |
Horaire : | Du lundi au jeudi: de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30. Le vendredi de 8h30 à 12h30 Entrée libre |
Exposition des photographies
de Thomas Brasey
« Saint-Ursanne–Saint-Hippolyte»
«Saint-Ursanne / Saint Hippolyte» (Le Doubs Miroir) Thomas BRASEY Hall de l’Hôtel du Département 7 av. de la Gare d’Eau Besançon Du lundi au jeudi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30. Le vendredi de 8h30 à 12h30 Entrée libre 23 sept. > 20 nov. 2015
«Le Doubs est une rivière française et suisse [qui] s’écoule d’abord principalement vers le nord-est, puis vers le sud-ouest, traversant la ville de Besançon après avoir fait office de frontière entre la France et la Suisse et une incursion en territoire suisse (le Clos du Doubs).» [1]
Cette rivière est donc à la fois un lien et une frontière entre la Suisse et la France. Un caprice géologique lui fait dessiner la boucle du Clos du Doubs, comme un point de couture entre les deux pays. Les rapports entre frontaliers français et suisses ont toujours été ambigus, parfois teintés de méfiance, d’envie ou de mépris. On n’en retient en général que des clichés sans réel intérêt, qu’ils soient justifiés ou non. La problématique de la région transfrontalière du Doubs est pourtant complexe. Ses habitants sont confrontés à une situation paradoxale, possédant une identité territoriale commune et des identités nationales différentes.
Le paysage lui-même semble façonné par une combinaison de forces attractives et répulsives. Peu développée, la région n’en porte pas moins les signes d’aménagements territoriaux. Ici, la nature et l’activité humaine se rencontrent de façon quelque peu brutale, dans une cohabitation rugueuse mais consentie. Le décor y gagne une grande singularité, un mélange d’unité et d’étrangeté : ici on n’est plus vraiment en Suisse, ni en France. Nous sommes dans la vallée du Doubs. Un vert oppressant semble y menacer tranquillement l’humain.
Ce projet, en considérant l’aménagement territorial comme un geste identitaire, invite à une réflexion sur les relations entre nature et culture. Mes choix artistiques relèvent l’omniprésence d’une nature criblée de traces humaines, éparses mais loin d’être discrètes, offrant une cohérence globale qui dépasse la simple confrontation Suisse-France : si quelques images font allusion aux disparités pouvant exister de part et d’autre de la frontière, ce n’est que pour mieux souligner l’unité de la région. La séquence est construite comme une déambulation imaginaire (et donc inexacte du point de vue géographique) le long du Doubs.
La série principale, en couleurs, est entrecoupée d’images en noir et blanc plus agressives, abordant des thèmes plus terre-à-terre. Comme de petites anecdotes venant rythmer le cours du récit, ces interventions replacent le travail dans un contexte plus humain.
[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Doubs_ (rivière) (extraits)> télécharger le flyer de l’exposition
Avec le soutien du Département du Doubs
http://www.doubs.fr/culture/
SEIZE MILLE réseau d’art contemporain en Franche-Comté
http://www.seizemille.com